Souvenez-vous mon questionnement au sujet de la prétention salariale. Ce n'est pas une question que l'on m'a posé bien souvent, m'attribuant toujours d'office le smic en vigueur.
La première fois que l'on m'a demandé quelles étaient mes prétentions salariales j'ai été prise au dépourvu. "Euh … pfiou … c'est queeee …. Je pose 2, je retiens 1 ah et combien je paie de transport déjà ?"
Entre deux gouttes de transpiration j'ai répondu à petite voix "le smic".
Lorsque j'annonçais cela à mon brun il me sermonna comme quoi je me vendais au rabais, et pourquoi pas "payez moi en cailloux et en feuilles de salade" aussi tant que j'y étais.
Une fois prononcée ces 4 lettres fatidique, l'employeur exécuta les souhaits et me dit "va pour un smic" vu que j'y tenais tant.
Je suis du genre à ne faire les conneries qu'une seule fois me laissant le privilège d'en découvrir d'autre tout en évitant de me sentir trop stupide face à la répétition d'un mauvais scénario.
C'est alors qu'avant mon dernier entretien, je révisais mes prétentions, bien décidée à faire passer le mot "smic" aux oubliettes.
En bref il fallait que je me trouve une valeur.
Combien je vaux au boulot ? … difficile question.
Ne pas se surestimer ni se sous estimer tout en restant cohérent face aux autres concurrents est un questionnement assez compliqué lorsque l'on est une très mauvaise négociatrice.
Vint le moment où j'ai dû répondre récemment à cette question et, avec l'aplomb d'une adolescente qui vient de piquer un mascara chez Séphora je regardais le crépis en annonçant "entre 1350 et 1400 euros". Net of course. Je n'aime pas parler en brut. Et je n'aime pas regarder les prix au kilo aussi mais c'est une autre affaire.
J'ai enfin accouché d'une prétention salariale. Une prétention salariale de province certes mais une prétention salariale quand même.
Vous en pensez quoi ? Pas la peine d'en faire des caisses pour si peu ou avec les temps qui courent c'est déjà cher payé ma p'tite demoiselle ?