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7 avril 2014 1 07 /04 /avril /2014 13:26

« Tu peux venir dans mon bureau s’il te plait ? ». Le ton enjoué de la personne des RH me demande de venir la voir. Peut-être est-ce pour m’aider à préparer ma rencontre d’évaluation de jeudi prochain. J’étais justement en train de compiler mes stats, j’ai quelques questions à lui poser.

J’arrive dans le bureau où je la retrouve elle… et le directeur général. Une lettre fait face au 3eme siège vide. Le temps de m’asseoir j’entrevois les mots « abolition de poste » et « restructuration » qui ressortent en gras.

Aïe.

Le directeur débute ses 5 minutes de figuration en commençant la lecture de la copie qu’il a dans ses mains. Je le coupe d’un geste de la main. J’ai l’impression d’être un malfaiteur à qui on lit ses droits. « Vous avez le droit de garder le silence, tout ce que… »  Eh! J’ai pas envie de garder le silence. Sauf que je n’arrive pas à parler.

Je mets à contribution les muscles de ma gorge pour qu’ils écrabouillent cette boule qui empêche les sons de sortir, je prie mes yeux de garder les vannes fermées, il y aura un tas d’autres raisons dans la vie pour qu’ils se lâchent, je demande à mes lèvres de cesser ce mouvement de tremblotement ridicule. La RH, quant à elle, a la main prête à dégainer la boîte de Kleenex spécial mauvaises nouvelles. Pleurera ? Pleurera pas ?

J’aimerais être de celle qui d’un coup renverse la table et la chaise en gueulant. « Non mais vous vous foutez de moi ? Là comme ça sans préavis ! Sans explication ! Alors que vous êtes en train de recruter une nouvelle personne pour l’équipe ? »

Mais non je suis de celles qui piochent dans les Kleenex que lui tend la RH.

« On a des sacs ou des boîtes en cartons si tu veux »

Quoi ? Qu’est-ce qu’elle raconte ? Tu penses qu’un sac ou un carton va me consoler ? Est-ce j’ai l’air d’être un chat ?

Et puis j’ai lu entre les lignes : tu prends tes affaires et tu te tires.

Comme dans les films américains où l’employé déchu décroche son tableau, ramasse sa plante verte, met tout ça dans une boite en carton avant de se diriger, la tête basse, vers sa Dodge garée sur le parking.

Sauf que moi j’ai 4 paires de chaussures dont 2 bottes, une tasse, des tas de papiers, des baumes à lèvres, du thé, 150 000 Tupperware et que je suis en métro. Désolée mais je n'ai pas prévu le coup. A l’européenne.

  a l americaine

 

Ça s’est fini comme ça. J’ai pris mon manteau et je suis partie. Mes fabuleuses ex-collègues ont finalement pris mes affaires et me les ont apportées le soir.

Comment je me sens ? Comme si j’avais passé toute la soirée avec un beau mec sympa à danser, à discuter et à m’amuser et qu’à la fin de celle-ci, il m’aurait dégueulé sur les chaussures.

Sauf que la soirée a en fait duré plus de 2 ans.

Allez, utilisons un concept appris dans mes études de cinéma, la catharsis, avec le visionnage de la première scène de Up in the air.

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4 mars 2013 1 04 /03 /mars /2013 12:28

J’ai donné mes 3 premiers cours "Faire son marketing sur les médias sociaux". Vu que je ne suis pas en train d’écrire d’outre-tombe ça veut dire que ça s’est plutôt bien passé.

Ce qui est bizarre, c’est que mes doutes, mes stress et mes facilités ne venaient pas du tout de là où je pensais. Comme quoi tant qu’on ne s’est pas retrouvée dans la situation on ne peut pas savoir si on va aimer ou pas.

Mes 3 appréhensions majeures étaient :

-          Je n’arriverai pas à parler devant du monde

-          Je n’arriverai pas à répondre aux questions

-          Je n’arriverai pas à y arriver

Le jour J je me suis réveillée tout d’abord étonnée d’avoir bien dormie. Moi qui pensais passer une nuit blanche, stressée, et bien j’ai dormi comme un bébé. Petite parenthèse, je m’endors tous les soirs comme un bébé sous prozac, n’importe où je me trouve, de préférence au milieu d’un film passionnant et avec des témoins.

Je suis arrivée au boulot vers 9h détendue. Le cours débutant à 13 h, j’attendais en vain que le stress vienne me tordre les intestins. La matinée se passe. Rien. J’arrive même à me concentrer sur mes autres tâches. Le midi, l’appétit est bizarrement là et j’engloutis la totalité de mon tupperware micro-ondé.

12h40. Je vais dans la salle pour tester le matériel car on n’est jamais à l’abri d’un souci technique avec le projecteur et l’ordinateur. J’attends le trac. Toujours rien. Le premier entrepreneur/élève arrive, je salue, je dis bonjour et lui souhaite la bienvenue en souriant.

Je me retrouve en 15 minutes devant une classe pleine de 19 entrepreneurs prêts à écouter ma présentation.

Ma présentation parlons-en. Sous forme obligatoire de Powerpoint, que j’exècre, j’ai voulu en faire une présentation qui me ressemble, sans petits bonhomme blanc avec des ampoules éclairées sur la tête et sans termes powerpointients du genre : « Différenciation positionnelle ». J’ai essayé de ne pas trop en mettre de façon à privilégier l’oral et l’interaction.

Tout le monde est là, en face de moi, en train plus ou moins de se taire pour me laisser parler.

Et là je commence à parler.

À parler

À parler.

Aucun problème particulier d’élocution, si ce n’est un accent du sud plutôt prononcé face aux Québécois qui m’écoutent.

Je parle, j’écoute, j’interagis 3h durant et ma préoccupation principale sera de ne pas laisser ma sècheresse buccale faire apparaître 2 horribles paquets blanchâtres aux commissures de mes lèvres.

Voilà pour mes premières impressions (les autres vont vite arriver). J’ai bien sûr des progrès à faire comme apporter une bouteille d’eau, arriver à finir le cours, ne pas passer trop de temps avec les 2 ou 3 qui interagissent trop ou mieux gérer mes transitions « bon voilà, alors maintenant », mais dans l’ensemble c’est plutôt positif.

 


 

 ppt.jpg

 

 

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1 avril 2012 7 01 /04 /avril /2012 20:58

Voici THE liste des sites que j’ai fréquentés plusieurs fois par jour pendant plusieurs semaines.
J’espère qu’elle servira à tous ceux qui compte venir s’expatrier sur Montréal à la condition de ne pas avoir peur d’être ENCORE en hiver un 1er avril :


Isarta
Espresso-jobs
Grenier
Infopresse
Adminjobs
Arrondissement
La CDEC de mon quartier
Emploi Québec
Jobboom


Pour les agences de placement, je ne connais pas une seule personne qui n’ai pas été rappelée par http://www.braylarouche.com/.
Je l’ai jamais dit mais si vous avez besoin de conseils ou de renseignement concernant le Permis Vacances Travail, la vie sur Montréal ou autre n’hésitez pas !

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29 mars 2012 4 29 /03 /mars /2012 12:10

J’ai trois hantises dans ma vie : les araignées, Etienne Daho et parler devant du monde. Quand j’étais petite, j’étais atteinte de timidité maladive, terrorisée entre autre, à l’idée que le professeur me fasse parler devant la classe. Je sursautais à chaque fois qu’il prononçait le mot « quatre » ou « carton » ayant peur d’entendre venu de nulle part « Carole au tableau ».


Car la Carole qui va au tableau est un phénomène à lui tout seul.


Tout d’abord tout le sang de mon corps se dirige d’un coup vers ma tête ce qui fait que j’ai les jambes aussi résistantes qu’une feuille de papier et la tête rouge comme une serviette hygiénique que l’on aurait laissé un peu trop longtemps.
Bon appétit en passant.


Un parkinson chronique s’empare alors de moi me rendant incapable de faire un trait droit à la craie.


Ça commence mal donc.


Ajoutons-y un sentiment de ne plus rien savoir et on obtient un très bon moment.


Je me souviens d’un professeur particulièrement tordu qui, les jours de récitage de poésie, nous les faisait mimer, sans doute par sadisme de voir des enfants timides et gênés oublier leur poésie en tentant de mimer des agneaux bouffés par des loups, des soldats découverts morts et autres choses qui plaisent aux enfants.


C’est sans doute pour ça que mon unique expérience théâtrale à l’Université fut un échec. Nous avions nous-même monté un semblant d’histoire, et j’interprétais une enfant, chose relativement aisée et naturelle quand on a 19 ans et que l’on a été traumatisée par un professeur sadique quelques années plus tôt. Je ne conviais aucun de mes amis, pour ne pas avoir de témoin en cas désastre… Ce fut un désastre, mais au moins j’ai pu m’en aller digne et seule comme une artiste maudit.


Puis après j’ai eu des boulots où on parlait derrière un téléphone, derrière un clavier ou en face à face avec une cliente… jusqu’à aujourd’hui : « Bon ça ira pour cette fois mais la prochaine fois c’est toi qui animera l’évènement a et aussi n’oublie pas de passer dans les salles de cours pour présenter ce que tu fais ».


J’en transpire d’avance.


Affaire à suivre.

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20 décembre 2011 2 20 /12 /décembre /2011 22:20

Il y a plusieurs facteurs qui nous font penser que l’on va passer de bonnes fêtes. On peut avoir pris un médicament miracle qui vient d’être inventé et qui absorberait toutes les graisses et nous permettrait de nous goinfrer comme bon nous semble. Il peut aussi y avoir des amis qui débarquent à Montréal ou bien on a trouvé du travail et on débute au mois de janvier.

Si le médicament miracle avait été inventé j’aurais fait carton plein comme on dit au loto de l’école par chez moi entre deux batailles de grain de maïs.

Car j’ai trouvé du boulot ! Deux boulots. Et pas représentante en Viagra le jour et hôtesse dans un bar glauque la nuit. Non. Responsable des médias sociaux. Les deux.

Il y a 3 semaines j’ai été rappelée suite à ma candidature à deux annonces. J’ai passé les deux entretiens et le fait de savoir que l’on avait sélectionné mon CV dans les finalistes sur près de 150 candidatures me remplissait déjà d’un bonheur intense. Après une longue traversée du désert de 4 mois à poser des CV jusque dans les souterrains des centres commerciaux j’avais besoin d’une bonne nouvelle. D’une lueur d’espoir qui puisse me faire espérer une embauche en 2012 et qui me permettrait de rester à Montréal.

Inutile de préciser que mon brun, qui s’est auto-rebaptisé le FNI (Fond Nicolien International) avait lui aussi besoin d’une bonne nouvelle.

J’ai passé les entretiens en étant moi-même, confiante dans mes compétences. C’est la première fois que je passais un entretien pour un job qui me tienne à cœur et pour lequel je n’étais pas complètement novice. Enfin jusqu’à ce que l’on me pose une question en anglais.  Je me suis sentie changer de couleur, rougissant jusqu’aux oreilles et prête à me saborder mais non sans tenter le tout pour le tout. « My english is not fluent but I can learn very quickly ». Unique réponse possible à toute question qui me serait posée en anglais et phrase que j’ai apprise par cœur avec “Two Vodka Cranberry please” mais qui s’est révélé hors de propos dans cette situation.

J’ai été prise aux deux jobs. Et j’ai même eu le luxe de choisir.

A partir du 4 janvier, je serai donc responsable des médias sociaux dans une entreprise qui accompagne les entrepreneurs. J’ai déjà fait la même chose pour un client quand je travaillais à l’agence mais là je vais le faire temps plein avec bien plus de moyen donc je suis globalement… surexcitée.

Et puis surtout je vais ENFIN pouvoir réécrire sur le blog car en recherche d’emploi je me sentais un peu coincée.

Alors Bonne Fêtes à tous, buvez du champagne à ma santé et goinfrez-vous de foie gras car vu le prix ici, ce sera pour moi pétillant à la pêche et pâté de campagne.

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6 décembre 2011 2 06 /12 /décembre /2011 14:58


- Bonjour c’est la responsable de la boutique de décoration où vous êtes venue passer un entretien, vous êtes toujours prête à venir travailler avec nous ?
- …
- Allo ?

Je n’étais pas apte à prendre une décision, je venais de me lever, j’avais mal à la tête, froid aux pieds, je n’avais pas encore bu mon café. Je me suis mise en mode automatique :

- Je vais devoir décliner votre offre mais j’attends des réponses et je ne veux pas m’engager avec vous si jamais je trouve un travail dans mon domaine.

Waow, pour un mode automatique, je trouvais ma réponse carrément honnête et responsable. Mon interlocutrice aussi vu qu’elle raccrocha sans insister. Je me dirigeais à la cuisine, remplis la cafetière d’eau jusqu’au niveau 4 pour avoir deux tasses, mis un filtre, le remplis de café au pif, appuyai sur le bouton…

…Non mais je venais pas de refuser un job là ?

Je défie quiconque de prendre une décision professionnelle sereine en pyjama. Je restais debout un moment, écoutant le gargouillis de la cafetière, prête à me renverser le café brulant dessus pour me punir. Mais n’oublions pas que nous sommes en Amérique, que si je vais chez le docteur, je suis bonne pour vendre un rein, donc on va éviter. Puis (il s’en passe des choses dans ma tête le matin) je me suis fait mon procès avec moi dans le rôle de l’accusé, de la plaignante, des avocats respectifs et du juge.

- J’ai bien fait de refuser ce travail à 9 dollars et des poussières par heure. Soit moins de 7 euros par heure ! A ce tarif là je peux, OU profiter de ma jeunesse à Montréal, OU bouffer, OU payer mon loyer et mon téléphone.
- Oui mais 9 dollars et des poussières de l’heure ça vaut mieux que 0 dollars de l’heure, c’est simple c’est des maths.
- Une boutique, j’en trouverai d’autres avec tous les CV que j’ai laissés.
- Oui mais mon portable est étonnamment silencieux. Au fait je ne me souviens même plus du code de ma carte bleu tellement cela fait longtemps que je ne l’ai pas composé… je vais peut-être la rappeler.
- Non je la rappelle pas.  J’auto-proclame que je vaux plus.

Est-ce que j’ai pris une bonne décision ? Probablement que non. Bref je venais de refuser un job.

(Oui c’est facile comme chute).

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24 novembre 2011 4 24 /11 /novembre /2011 14:30

Il s’en est passé des choses en deux semaines.

Tout d’abord j’ai eu 29 ans. L’âge auquel j’arrêterai de dire mon âge.

Puis j’ai passé un entretien dans une boutique. Étonnamment, je me suis montrée réellement motivée, acceptant de mettre mon ambition au vestiaire le temps de renflouer mon compte de 9.65 dollars par heure. J’ai préféré ne pas faire la conversion en euro pour ma tranquillité d’esprit. Je n’ai évidemment pas été rappelée ce qui me pousse à croire que je serais atteinte d’un syndrome Gilles de la Tourette qui me ferait faire des gestes obscènes et caler un gros-mot au milieu d’une phrase banale. Si je dis « Oui ‘culé, je suis disponible toutes les fins de semaine et les soirs de semaine tête de bite » je comprendrais de ne pas être rappelée. Mais sinon, non, je ne vois pas.

J’ai travaillé. Oui j’ai travaillé. Grâce à une amie québécoise qui a donné mon numéro à une employeuse en détresse. Ça a commencé comme j’aime :


-    Bonjour, vous êtes disponible et vous savez travailler sur Mac ?
-    Je suis disponible et je crois savoir travailler sur Mac.
-    Commencer demain ne vous dérange pas ?
-    Je peux venir dans 1h si vous voulez.
-    OK.

Sans CV, sans entretien. J’ai travaillé 15 jours dans le secteur culturel. Un peu comme assistante administrative et un peu à la production d’un tournage dvd. Ça s’est super bien passé, c’était passionnant et ça m’a prouvé que je n’étais pas une mauvaise assistante, bien au contraire.

A bon entendeur…

J’ai commencé à me constituer mon réseau aussi. Gentiment mais sûrement.

Puis il a neigé aussi. Bien 10 cm. Le genre de chose qui m’a fait prendre conscience que mes gants ne sont pas assez chaud, mes chaussures pas assez étanche et mes pantalons n’en parlons même pas.

C’était deux bonnes semaines.

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26 octobre 2011 3 26 /10 /octobre /2011 21:45


En ce moment je suis très « Putain pourquoi ? »

Putain pourquoi j’ai ENCORE pris un plat que je ne connaissais pas au resto asiatique ? ( Ndlr : poulet à la citronnelle qui pourrait être appelé poulet anti-moustique)

Putain pourquoi j’ai enlevé la touche espace de mon ordinateur pour enlever les miettes de pain en dessous ?

Putain pourquoi je continue à manger des morceaux de pain au-dessus de mon clavier ?

Putain pourquoi j’ai foiré cet entretien d’embauche ?

Il y a quelques temps alors que je faisais du bourrage d’imprimante à mon ancien boulot j’ai été rappelée pour un poste de chargée de communication. Mais je ne savais plus pour quoi ni pour qui. J’ai eu beau chercher dans mes mails avec ce que j’avais compris du nom de l’interlocutrice mais rien. J’avais probablement postulé en ligne. J’ai fouillé Google de fond en comble avec le nom de l’université (car l’entretien avait lieu à l’université) mais rien. L’annonce n’était plus en ligne.

Je me suis donc présentée le jour de l’entretien sans trop savoir à quoi je postulais. Très pro quoi. Ils étaient 3 à faire passer l’entretien, j’aurais 3 fois plus l’air con.

« Vous connaissez un peu notre association ? »
Bon, déjà c'était pour une association. A défaut de jouer sur le professionnalisme j’allais tout miser sur l’intégrité.
« Non à vrai dire je n’ai pas retrouvé l’annonce pour le poste donc je suis honnête, je n’ai pas pu me renseigner avant de venir. »

Là je les ai tous vu écrire sur leurs papiers. Très vite, genre 3 lettres de type « WTF » ou « LOL ».

Ca commençait bien.

Ils m’expliquèrent en quoi consistait l’asso et là d’un coup sans prévenir un d’entre eux me pose une question que je n’ai pas comprise. Elle commençait par « Avez-vous lu des livres d’auteurs français » et finissez par « rébellion » ? Elle arrivait à point nommé pour achever de me mettre à l’aise. Une rapide réflexion pour trouver les mots manquants et j'obtiens : « Avez-vous lu des livres d’auteurs français qui ont écrit sur la rébellion ? ». Je voyais pas trop ce que ca venait faire là, genre maintenant mais bon.

Au lieu de faire répéter j’ai préféré répondre un « non » anti-débat. Silence de mort. Nouvelle vague de 3 lettres.

Alors que je sentais le stress m’envahir et mes aisselles s’humidifier, je me suis calmée en pensant que j’avais déjà un job et que de toute manière je n’étais pas en train de jouer ma carrière sur un poste me correspondant plus et mieux payé.

J’ai donc passé le reste de l’entretien détendue du slip, à répondre aux questions avec désinvolture.

Ça passe ou ça casse.

Évidemment ca a cassé.

Et maintenant je me mords les doigts d'avoir pris ca à la légère...

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13 octobre 2011 4 13 /10 /octobre /2011 13:25

Il y a un truc auquel je n’ai pas pensé en quittant Toulouse pour Montréal, c’est qu’en plus de quitter, amis, famille, travail, je quittais aussi mon réseau.

Le réseau c’est comme la cellulite : je n’aurais jamais pensé en avoir. Et puis tout arrive, un jour on prend de l’âge et on se réveille un matin, on se regarde dans le miroir et on se dit : j’ai un réseau. Sauf que dans un des deux cas on a beau traverser l’atlantique on l’emporte avec soi.

Et on laisse l’autre dans le Sud-Ouest.

J’ai mis 3 ans à me constituer le mien. A mon arrivée à Toulouse, j’étais vendeuse, sans amis, sans sou, sans rien. Mais j’avais un souhait : je voulais travailler dans le web. J’allais alors dans les soirées geek. Je ne savais pas trop ce que je pouvais apporter mais j’étais motivée. Ca a pris du temps car, je passais la moitié des soirées, mortifiée, collée aux basques de mon mec à rire aux blagues que je ne comprenais pas. Je ne savais pas ce que je faisais là et je me sentais vraiment minable. Puis au bout de quelques soirées, j’ai pris mon courage à deux mains, courage souvent symbolisé par un verre de vin, et j’ai parlé avec les personnes qui m’avaient l’air sympa. Je faisais un peu d’humour et j’arrivais à caler que je chercher un job dans le web entre une vanne et une anecdote dévalorisante à mon sujet.

Toujours est-il est que en l’espace de quelques soirées tout le monde était au courant que je cherchais un job dans le web, que j’avais un compte twitter et que j’avais un penchant pour le rouge.

C’était le bon temps ou je ne restais pas au chômage plus de deux semaines.

Ici personne ne m’attend, et ça fait un peu peur. Ça fait plus d’un mois que je recherche un job, que j’ai envoyé des candidatures spontanées, répondu à des annonces, relancé tout le monde et rien.

Je l’annonce : c’est la dernière semaine où je recherche un job dans mes cordes avant de retourner dans les petits boulots.

Parce qu’il faut bien que je bouffe aussi.

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12 octobre 2011 3 12 /10 /octobre /2011 17:39

Qui est-ce qui a deux fois par semaine des infimes particules de crottes de chats sur le pantalon, qui a deux pouces et qui est contente ?

C’est moi.

Car depuis un mois, je fais du bénévolat à l’entretien d’un refuge pour animaux. Pour chats plus précisément. Après cet article et vos commentaires encourageants, je ne pouvais que retirer mes doigts du clavier pour agir.

Je suis donc une femme à chats. On peut être une femme à chats sexy ET jeune ET modeste.

Faire l’entretien dans un refuge pour animaux c’est tout d’abord caresser des dizaines de chats, faire des projets d’adoption massive et de déménagement en campagne, c’est insulter mentalement les anciens propriétaires lunatiques, c’est fondre pour celui-là, et celui-là et c’est retenir ses larmes pour celui-là.

C’est aussi faire faire la chercheuse d’or au-dessus de dizaines de litières.

Mais le caca de chat ça pue pas. Presque pas. Si on se bouche le nez.

Les autres volontaires sont des personnes de mon espèce, qui parlent aigu quand ils s’adressent aux animaux et qui en ont plusieurs à la maison. Je pensais friser l’hystérie en emmenant mes chats au Canada mais certains en ont 6, 7 ou même 100 comme la personne qui a créé ce refuge. Le refuge en comporte environ 250.

Vous voulez pas redonner une deuxième vie à un adorable griffu castré et testé ?

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