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4 février 2009 3 04 /02 /février /2009 18:56
Il y a plusieurs avantages à travailler pour une belle marque. Tout d’abord on n’est pas une vendeuse mais on est une conseillère de vente et puis on a des vêtements gratuits aussi et ça c'est loin d'être négligeable. Mais surtout les dirigeants font preuve envers nous de considération : notion relativement absente dans les petits boulots.
Ils n’hésitent pas donc à envoyer votre hôte rencontrer le reste de l’équipe et se faire former une journée sur Paris.
Je suis donc partie hier pour la capitale afin de suivre une formation de technique de vente. Et vu que le billet coutait un demi-bras la formation ne devait pas être du gâteau. C'est donc avec angoisse que j'attendais la journée lève-tôt-bourrage-de-crâne.

6h du mat, mon taxi m’attend en bas. J’ai jugé bon de ne pas prendre la navette car étant une femme du monde pour la journée j’allais rentrer dans mon rôle dés le départ. J’arrive à l’aéroport au milieu de costumes et d’attachés cases, grisée d’être moi aussi une working girl.
Je n’ai jamais pris l’avion seule, et une Brune lors d’une première inonde les passants de questions débiles telles que c’est bien ici qu’on fait la queue pour prendre l’avion?.

Pour la working-girl on repassera.

Une fois installée dans l’avion et après avoir pris tous les journaux gratuit à ma disposition (n’oublions pas que je viens de la campagne à la base) je commence par ouvrir le monde. Or, pour moi qui n’ai dormi que 4 heures 30, et qui, le matin, ne lit que ses mails et la boite de céréales, ouvrir le monde relève plutôt de l’épreuve : essayer de remettre les lettres dans le bon ordre.
Je soupçonne mes yeux de souffrir de dyslexie par intermittence.
Je me suis donc contentée de lire les horoscopes des journaux qui m’informaient globalement qu’au niveau travail, je devais bien rester concentrée si je voulais conserver mon emploi. Je déduis que je ne devais pas m’endormir comme ça m’arrive parfois. Je me suis déjà endormi lors d’une formation pour un boulot de sondage téléphonique, j’ai été réveillé par un grand coup (de pied ?) dans le dossier de ma chaise par le boss.

L’avion décolle et je ne desserrais les dents que pour avaler mon café et mon croissant. Je ne suis pas habituée à l’absence de main masculine charitablement broyée lors du décollage.
Arrivée à Paris à l’heure, je ne me débrouille pas trop mal et n’arrive qu’avec 45 minutes de retard au point de rendez-vous : le siège de la marque.
Des photos partout, des gens beaux et souriants qui m’accueillent, les vêtements des futures collections pendus sur cintres… je songeais au discours convaincant que j’aurais pu leur déclamer pour travailler avec eux dans leurs locaux! Mais bons je n'étais là que pour une formation en technique de vente et à 17h je rentre dare-dare dans le sud.

La journée s'est passée sans sieste sur ma chaise et j'ai même hésité à sortir mon portefeuille au restaurant le midi tellement c'était fin et bon... mais une working girl ne paie jamais le repas.

La formation s’est avérée très utile et je pourrais bien m’en resservir dans mes futurs entretiens pour me vendre moi-même.
Je suis rentrée ravie et contente chez moi.
C’est que je me sentirais presque valorisée dans ce que je fais maintenant!
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6 janvier 2009 2 06 /01 /janvier /2009 08:38
Mon petit boulot actuel c’est vendeuse. Mais vendeuse dans une boutique bien sympa et puis il faut bien se nourrir.

Les vendeuses. On se retrouve face à elles plusieurs fois par semaine selon  son degré de shopping. Il y a l’insupportable vendeuse pot-de-colle-je-veux-mes-primes, celle qui veut vous vendre jusqu'au présentoir "si je vous jure avec la couleur de vos cheveux il irait très bien". Beh moi je suis l'extrême opposé de ces filles, l’antithèse de la vendeuse enjouée et motivée. Je me demande même pourquoi on m'embauche vu mon incapacité à me vendre moi même pour commencer.

Mes entretiens d'embauche sont pitoyables, je perds tout mes moyens, et résiste à me recroqueviller en boule quand on commence à me parler chiffres d'affaires et compagnie. Mais à la question "quelles sont vos qualités?" je réponds toujours "honnête". Je pense que ça fait pas mal pencher la balance par rapport à la non-attitude commerciale que je renvoie, et ça leur montre que moi ,au moins ,je n’irai pas piquer dans la caisse. Je n'oserais pas dire qu'accepter le salaire le plus bas fait AUSSI pencher la balance.

Lors de mon dernier entretien pour mon petit boulot actuel, j'ai du détailler mes précédentes expériences de vendeuse ( car non je n'en suis pas à mon coup d'essai ) mon interlocutrice s'attardant  surtout sur l'expérience d'un job d'été qui s'était particulièrement mal passé : mon ex-boss ayant encore de travers le fait que je fasse la tête à toto de chiffre d'affaire deux jours dans la même semaine. Elle me posa donc la question sur l'éventualité d'un appel à celle-ci pour savoir ce qu'elle pensait de notre expérience ensemble. Me doutant bien qu'elle n'en pensait pas plus que lors de nos échanges de regards froids et furtifs lorsque nous nous croisons dans la rue, je lui répondis que l'expérience en plein mois d'août dans une boutique en liquidation où les tailles restantes sont le 48 et le 52 ne valait pas cette peine.

J'ai eu le temps de lire "les bienveillantes" en une semaine sur mes heures de travail.
J'omis cette précision et je me suis faite embauchée : l'honnêteté vous dis-je.

Comme à chaque fois que je commence un nouveau travail, je m'autorise une période d'adaptation de deux mois, où je décourage mon employeur de compter sur moi pour lui augmenter son chiffre mais où je me rends indispensable. Je reste donc par mon attitude dévouée et serviable au possible, et ma capacité à savoir tout faire… en passant je suis bien contente de n'avoir pas encore eu de patron masculin.





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